Librairie L'amour qui bouquine - Beaux livres anciens et modernes - Bibliophilie
Beaux livres anciens et modernes - Bibliophilie - Reliures - Editions originales - Livres illustrés - Estampes - Dessins - Photographies - Bertrand Hugonnard-Roche, Bibliophile - libraire.
lundi 19 mai 2025
M. de la Salle de l'Etang | M. Jethro Thull (réfutation de). Manuel d'Agriculture pour le Laboureur, pour le Propriétaire et pour le Gouvernement : contenant les vrais et seuls moyens de faire prospérer l'Agriculture, tant en France que dans les autres états où l'on cultive ; avec la Réfutation de la Nouvelle Méthode de M. Thull. Par M. de la Salle de l'Etang, seigneur de Muyr, Tinqueux, et ancien Député de la Ville de Rheims à Paris. A Paris, chez Lottin l'aîné, libraire et imprimeur, Desain junior, libraire, 1764. 1 volume in-8 relié aux armes de Jean-Gilles du Coëtlosquet, homme d'Église, évêque de Limoges puis précepteur des petits-fils de Louis XV (Louis XVI, Louis XVIII et Charles X). Bel exemplaire.
vendredi 16 mai 2025
[Foucher d'Obsonville] [Maridas Pillai ou Poullé] Bagavadam ou Doctrine divine, ouvrage indien, canonique : sur l'Etre Suprême, les Dieux, les Géants, les Hommes, les diverses parties de l'Univers, etc. A Paris, chez la Veuve Tilliard et fils, Clousier, imprimeur du roi, 1788. 1 volume in-8. Edition originale. Bon exemplaire broché non rogné de cet ouvrage peu commun.
jeudi 15 mai 2025
Mémoire justificatif pour Louis XVI, ci-devant roi des français. En réponse à l'acte d'accusation qui lui a été lu à la Convention Nationale, le mardi 11 décembre 1792, l'an quatrième de la liberté et le premier de l'égalité. Par A. J. D. G. [Antoine Jeudy DUGOUR]. A Paris, chez Fr. Dufart, imprimeur-libraire, 1793. Brochure prenant la défense du roi Louis XVI quelques jours seulement avant son exécution.
[Antoine Jeudy DUGOUR ou DU GOUR]
Mémoire justificatif pour Louis XVI, ci-devant roi des français. En réponse à l'acte d'accusation qui lui a été lu à la Convention Nationale, le mardi 11 décembre 1792, l'an quatrième de la liberté et le premier de l'égalité. Par A. J. D. G.
A Paris, chez Fr. Dufart, imprimeur-libraire, 1793
1 brochure in-12 (19,5 x 14 cm) de 240 pages. Non rogné (ébarbé en tranche inférieure), broché dos collé. Sans couverture. Collationné complet. Très bon état. Papier fort et frais. On distingue dans la marge intérieure les trous de couture des cahiers brochés d'origine qui ont ensuite été cousus en un seul volume.
Première édition.
Ce premier tirage sera immédiatement suivi par un second tirage en 258 pages.
''Je crois pouvoir dire qu'on ne lira pas ce Mémoire sans sentir naître en soi une haine profonde pour les accusateurs de Louis XVI, et tous les sentiments de l'admiration la plus réfléchie pour ses vertus et la reconnaissance la plus méritée pour les bienfaits dont il a comblé le peuple avant sa captivité''.
Au moment même de la mise en accusation du roi Louis XVI plusieurs citoyens : MM. Failly, Lauraguais, Mazon d’Entraigues, A.-J. Dugour, F.-N. de Foulaines, signèrent des écrits en faveur de Louis XVI. Quelques-uns de ces écrits sont de véritables livres ; ils en ont l’étendue et l’importance. Tel est, par exemple, le Mémoire justificatif pour Louis XVI, ci-devant roi des Français, en réponse à l’acte d’accusation qui lui a été lu à la Convention nationale, le mardi 11 décembre 1792, l’an IVe de la liberté et le 1er de l’égalité, par A.-J. Dugour. Il ne forme pas moins de 5 cahiers, de cinquante pages chacun, publiés successivement les 20, 24 et 31 décembre 1792, 7 et 12 janvier 1793. L’auteur suit pas à pas l’acte d’accusation et ne laisse debout aucun des griefs formulés par les ennemis du roi. A.-J. Dugour, qui était en 1792 libraire à Paris, était un ancien doctrinaire, auteur d’une Histoire de Henri IV, d’un Coup d’œil sur l’histoire de France, et de la Collection, par ordre de matières, des discours, des opinions, des déclarations et des protestations de la minorité de l’Assemblée nationale dans les années 1789-1791 (in Les Défenseurs de Louis XVI, par Edmond Biré)
L’auteur s’efforce de disculper Louis XVI, exposant les incohérences de l’acte d’accusation et appelant à une justice impartiale dans un climat politique exalté. Le 21 janvier 1793, le roi sera condamné à mort et guillotiné place de la Révolution. Ce mémoire est l’une des dernières tentatives pour sauver la tête du monarque.
Antoine-Jeudy Dugour (1765-1849), « Libraire. Natif de Nohanent, près de Clermont-Ferrand, fils d’un notaire (cf. Lucette Pérol, "De l’Auvergne à Odessa : la destinée de Jeudy-Dugour (1766-1840)", in "Dix-huitième siècle", 1993, n° 25, p. 355-368). D’abord frère de la Doctrine chrétienne et professeur au collège de La Flèche, il monte à Paris au début de la Révolution. De 1790 à 1795, il publie plusieurs ouvrages d’histoire, de géographie ou d’enseignement, avant de racheter, à la fin de 1796, la librairie de Gaspard-Joseph Cuchet à qui il succède, seul puis, d’oct. 1797 à avril 1799, en association avec le libraire Durand. Auteur, éditeur et traducteur de nombreux ouvrages, professeur à l’école centrale de la Seine (1800), il publie aussi sous les raisons : "Librairie des sciences et (des) arts" et "Librairie d’éducation et des sciences et arts". À la suite de mauvaises affaires, et notamment d’un procès intenté à des contrefacteurs lyonnais, les frères Amable et Michel Leroy, il se retire du commerce et cède son fonds au libraire Laurent-Éloi Goujon (fin 1801 ou début 1802). Il émigre en Russie en 1804 et y devient professeur et bibliothécaire de l’université de Kharkov (1805). Naturalisé russe en 1812, il est nommé conseiller d’État, professeur d’histoire et de littérature, puis devient pendant dix ans recteur de l’université impériale de Saint-Pétersbourg. Jusqu’en 1839, il publie encore de nombreux ouvrages et essais à caractère historique, sociologique ou ethnographique sur la Russie, parfois sous le pseudonyme "M. de Gouroff". Décédé à Odessa en 1840. » (notice Bibliothèque nationale de France).
"[...] Le citoyen Robespierre, pour déterminer la Convention nationale à la mort de Louis XVI, a prétendu que, s'il sortait absous du jugement qu'elle doit prononcer sur lui, les promoteurs de la République seraient regardé comme rebelles, c'est-à-dire, que l'Assemblée législative et la Convention nationale se trouveraient coupable d'avoir prononcé, l'une provisoirement et l'autre définitivement, la déchéance du Roi ; et il parait que cet argument a séduit beaucoup de personnes. [...] Mais d’abord si cette supposition était fondée, il résulterait que la Convention nationale se trouvant partie contre Louis XVI, elle n’a plus le droit de se constituer juge dans un procès où elle a elle-même un aussi grand intérêt, et il est bien extraordinaire que dans la vue de la faire échapper à l’embarras de cette situation, on ait appelé la mort sur la tête de Louis XVI, sans formalités, sans instruction, sans jugement. C’est la logique des assassins ; ce sont des éléments de tyrannie que les représentants de la nation se sont engagés d’éloigner à jamais de la constitution française. [...]" (extrait)
Références : Tourneux I, Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution française, 3753-b - Quérard II, La France littéraire, p. 651 - Martin et Walter, 11671.
Bon exemplaire non rogné de cette brochure rare.
Prix : 550 euros